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Quoi de plus normal quand on reçoit une artiste étrangère d’essayer de lui expliquer notre pays. D’autant que cette fois-ci, nous enregistrons justement à l’Atomium, ce joyeux vestige de la fameuse exposition universelle de Bruxelles en 1958. Bien sûr, pour que l’Atomium soit aussi fier et majestueux, il a fallu lui faire reluire les boules et on peut dire qu’après cinquante ans, ce fut un astiquage de longue haleine.

Donc, voilà, la Belgique c’est un peu l’Atomium, enfin à l’époque, parce que maintenant on devrait lui ajouter une boule puisqu’il y a à présent dix provinces et que je nous verrais mal couper une de nos boules en deux.

Surtout avec l’ambiance yin et yang faite de contrariétés. Celle du yin : flamand, obscur, froid, passif, humide, trouble, mou, négatif, ondulé, dessous, vers le bas,… et celle du yang : Wallon, lumineux, chaud, pénétrant, sec, dur, positif, géométrique, dessus, vers le haut, qui anime notre pays pour l’instant, cette petite réflexion à l’attention de Monsieur X YgrecZ qui nous reprochait encore dernièrement dans “La Libre Belgique” de faire du racisme anti-flamand dans la Semaine infernale. Et il trouvait lamentable que notre penseur libre, notre maître ès étymologie, notre professeur d’université, notre conscience à tous en soit réduit à imiter des accents pour se moquer des Flamands. Vous devez savoir Monsieur X YgrecZ que si nous hésitons sur un point ou sur un autre, si nous avons des doutes sur la manière de faire prendre conscience aux auditeurs de la situation et ce de la manière la plus ludique possible, c’est à Jean-Jacques que nous allons le demander. Que dis-je, à Monsieur Jean-Jacques, mieux encore, au grand Jean-Jacques. Alors s’il y a bien quelque chose qui me les fout les boules, c’est de se faire traiter de racistes, moi ou mes amis alors que ça fait 20 ans qu’on fait de notre mieux pour analyser la conjoncture, en bons pères de famille. Si on avait dû être racistes, on s’en serait aperçu plus tôt. Ce n’est pas nous qui sommes racistes, ce sont les mecs qui veulent nous séparer ! En tout cas, pas toucher à Jean-Jacques, l’homme qui a su imposer son avis sur la graisse antique. Quoi qu’il en soit, nous signons nos billets, nous ! Personnellement je préfère être mal compris que finir ma vie en délateur de base anonyme dans le courrier des lecteurs de mon quotidien.

Bon Marie France, revenons à nos boules ou plutôt à la Belgique. Ce petit pays où tout est matière à discussion. Disons que pour tout débat, on se rend vite compte que l’Atomium était quand même le choix le plus représentatif de notre pays car les deux communautés en viennent tout de suite aux boules, euh aux mains. Même le Congo suscite des polémiques entre communautés linguistiques.

Mais il y a aussi le cochonnet, qu’on appelle plus communément BHV. Tout le monde essaye de le gagner, mais apparemment ils jouent tous comme des manches. Jouer aux boules, ça ne s’improvise pas. Il faut dire aussi qu’ils n’ont rien compris aux règles du jeu. Le but c’est de se rapprocher du cochonnet et pas de l’éclater en plusieurs morceaux.

Enfin, je vois que tout ça commence à vous énerver. On n’est pas montés presqu’au 7e ciel ou plutôt dans la neuvième boule pour s’énerver mais pour s’amuser.

Ben, toutes ces histoires de boules et de cochonnet, ça m’a donné envie d’un petit Ricard moi ! Pas vous ?