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[La semaine infernale, Frédéric Jannin] Cloué au fond du lit

The 2008-05-01 at 08:00 by Eddy. In La Semaine Infernale.

Oulââââ, qu’est-ce que je suis mal ! Ce serait ces croquettes aux crevettes ouuuu ? Je le sentais venir depuis quelques jours. Il y avait tous les signes avant-coureurs. Grosse fatigue. Courbatures. Mal ma tête. Mal mon dos. Mal mes articulations. Mal partout, quoi. Nuits agitées. Libido zéro. Même plus envie d’aller compter mes amis sur Facebook. Bon. Pas besoin de plus d’indices. Et pas besoin du docteur House pour voir que ce n’est pas une fracture du col de l’utérus. C’est une bonne grippe.

Allez, j’ai pas à me plaindre. Une fois tous les cinq ans, je me chope une grippe. Faut voir la réalité en face. Ça doit être ça. Un Aspégic 3000 et au lit. Pfff. Trop patraque pour parvenir à dormir. J’adore cet effort qui consiste à essayer de dormir. “Tâche de dormir !” “Ça y est ? Tu dors ?” “Hé ? Je dors ou je dors pas ?” “Ah ben non, visiblement non.” Tâââcher de dormir, c’est aussi vain que d’essayer de ne plus penser. Là. Vraiment ! “Essaye de ne plus penser !” Non mais. J’ai une copine qui prétendait y arriver pendant de longs instants. Chapeau. Houuuuu, mal ma tête. Y a pas des Aspégic 6000 ? Donnez m’en douze. Allez, pas grave, si je ne dors pas, au moins je me repose. C’est un repos forcé pour les gens qui ne savent jamais s’arrêter. “Repose-toi tout de même de temps en temps.” “Ménage-toi ! L’infar est au coin de la rue !” C’est vrai, j’aurais dû freiner un peu plus tôt. Enfin, je suis loin de l’infar. Mais comment ils font, ceux qui ne peuvent vraiment pas être malades ? Quelle vie ils doivent mener, les grands décideurs ! Tiens, à la télé un reportage sur Mitterrand. Je ne vais pas vous refaire le coup du zapping, mais c’est marrant qu’ils nous passent Mitterrand, un peu comme pour nous dire : “On a eu des hommes qui représentaient la GRANDEUR de la France.” Avec le Sarke, c’est une fois autre chose, hein… Tention, Mitterrand avait aussi un petit côté homme à femmes. Mais, quand ils ne sont plus là, ça prend une autre patine. Comme Salvador qui danse dans les étoiles avec Carlos sur une chorégraphie de Maurice Béjart. Derniers monstres sacrés ! Tous ces grands bonhommes n’avaient pas le temps de se choper une grippe.

Le temps pour rien, d’ailleurs. Parfois je me demande quand Sarkozy a une minute pour un peu, allez, s’occuper de Carla. C’est vrai que fondamentalement, ça ne me regarde pas, mais parfois je me demande. Imaginons même que ce soit une “qui rit au lit”, la Bruni. Disons. Je sais c’est peu probable, mais imaginons. Il ne doit pas avoir des heures et des heures à s’occuper des préliminaires, au lieu de faire tourner la nation, bien comme il faut. J’imagine qu’il doit avoir deux minutes et demie entre deux réunions, et encore ! Enfin chais pas, chuis malaaaade. C’est con une grippe. Pas pris au sérieux. Une bonne hémorragie interne et un mois à l’hosto, ça oui. Là, tu as une bonne excuse pour ne pas faire tourner le pays.

Rhoooooo. On est quel jour encore ? Lundi ? Mercredi ? Houlàààà, si je ne rédige pas mon billet aujourd’hui, ça va être joli cette semaine ! Tcheu, c’était plus facile avant, hein. M’maaaaan, je suis un peu malade, tu me fais un mot ? “Monsieur Mercier, veuillez excuser mon fils Frédéric qui n’a pas pu remettre son travail de la semaine, à cause d’une petite grippe. Sincères salutations”. Une fois de temps en temps, on peut quand même, hein. Ça ne va pas empêcher le monde de tourner.

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