[La semaine infernale, Frédéric Jannin] Pour les 20 ans de la Semaine
The 2008-05-01 at 08:00 by Eddy. In La Semaine Infernale.
Dites, j’ai pensé à un truc, ici. Je sais, c’est assez dingue, mais ça m’arrive comme ça régulièrement, de penser à des trucs. Tention, rien de crucial, mais bon. Parfois sans aucun intérêt, mais parfois à retenir. Donc, je vous soumets. Si je ne peux pas ici vous soumettre ce qui me passe par la tête, alors où ? Hein ? Je vous le demande. Bon.
Cette petite émission menée tambour battant depuis vingt ans, par exemple. Rien à redire. Ça roule. Les chiffres sont la preuve. Ça marche, ça continue à révéler d’excellents chroniqueurs. Mais j’ai un petit bémol. Je trouve que, parfois, on manque un peu de classe. On ajouterait une petite couche de prestige que ce ne serait pas plus mal. Alors, j’ai pensé, les gars, vous savez ce qui serait très chic de faire pour l’émission ? Pour bien célébrer les vingt ans de la Semaine infernale et du Jeu des dictionnaires, en grande pompe. Ce serait une remise d’Awards ! Allez, quoi. Une grande soirée prestigieuse, avec un peu tout le monde, des invités triés sur le volet. Quoi ? Mais oui, c’est une bonne idée ! Une remise de prix, avec un Monsieur Loyal et des stars belges qui viennent ouvrir des enveloppes devant un public bourré de people. Parce qu’on pourrait avoir un peu tout le monde, hein. Des acteurs, des gens de la télé, des auteurs à succès, des gens du show-biz belge, en tenue de soirée bien bien chic exigée. Faudrait trouver un beau lieu bien clinquant, bien chic sans airco, pour qu’on soit tous bien dégoulinants et que Gilles Dal puisse faire un malaise vagal. On pourrait demander à, je ne sais pas, faut trouver un politicien people ou un chanteur genre Art Sullivan, de nous lire la liste des nommés (pas nominés, hein, ça c’est plouc).
“Dans la catégorie coup de griffes aux politiciens, le gagnant est Pierre Kroll.” “Merci merci, ah ! Si je m’y attendais ! Merci surtout à l’équipe de m’avoir permis d’égratigner les politiciens ! Sans rancune !” On pourrait avoir, je ne sais pas, moi, Eddy Merckx, par exemple, qui ouvrirait l’enveloppe et dirait : “Ben écoutez, euh, dans la catégorie roulage de dés, la gagnante est Virginie Svensson.” Applaudissements nourris. “Merci merci ! Ah si je m’attendais ! Je voudrais une standing ovation pour ma directrice de stage Odette Pemmers qui est dans la salle. C’est elle qui m’a appris les rudiments du roulage de dés. Sans elle, je ne serais rien. C’est elle qui mérite cet Award.”
Puis, on entrecouperait la cérémonie de petits événements assez chouette. Je ne sais pas, par exemple, Thomas Gunzig pourrait péter la gueule de l’un ou l’autre. Pirette, par exemple, enfin ou qui il veut, au choix. Puis, il y aurait le moment d’émotion. On montrerait sur une musique très triste les chers disparus qui ont fait les grandes heures de l’émission. On montrerait une belle photo de Philippe Geluck en noir et blanc. Et on laisserait un peu de suspens, puis on l’entendrait dire un mot gentil, mais comique, en direct de Paris, par téléphone. Puis retour aux Awards, Juan raflerait le prix catégorie “Taquinerie de Virginie pendant qu’elle lit”. Sergio catégorie “Prout à l’antenne”. Raoul catégorie “Les gens aiment bien”. Eric catégorie “Bonjour les amis”. Miam catégorie “Ventriloque sans bouger la bouche” évidemment. Jean-Jacques aurait un Award spécial pour l’ensemble de son oeuvre, et on décernerait un Award d’honneur à Clémentine, notre fidèle auditrice de 108 ans qui n’en rate pas une. “Merci, dites, si je m’attendais ! Vous me faites bien rigoler !”
Je suis sûr que ça pourrait marcher à fond, un peu de prestige. Surtout que tout le monde voudrait y assister. Puis, à la fin de la cérémonie, les gens pourraient se ruer comme des mouches à miel sur le buffet concocté par Jacky Buchet. Et le champagne coulerait à flots.
Enfin, un peu de classe, un peu de quoi relever le niveau. Faut pas croire, la petite Belgique peut aussi mettre les petits plats dans les grands. Faudrait juste trouver un chouette nom pour les Awards… Attendez… les Dicos d’or, par exemple.
Ah, ben non, c’est dommage parce que ça existe déjà.
