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[La semaine infernale, Frédéric Jannin] Résolument optimiste

The 2008-06-15 at 20:14 by Eddy. In La Semaine Infernale.

Voilà. 2005 est déjà presque fini. Les jours s’amoncellent, ça passe si vite! Et il y a des hauts et des bas. Les semaines précédentes étaient très riches en surprises et rebondissements. Par exemple, on a reçu notre médaille. Enfin, pas tous… les autres suivront. La décoration honorifique. Il y avait du monde. Des discours, des zakouskis. Tout le monde était fier et content. Bonne ambiance. La ministre était super sympa. Une vraie copine. C’est chouette, parce que les couleurs des médailles allaient juste bien avec nos costumes. Oh, je sais, il y en a qui ont bien failli refuser la médaille. On n’est pas militaires, on a pas beaucoup de mérite, on n’a pas fait la guerre, on n’a pas été en prison. Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu? Mais franchement, refuser, c’est encore pire, non? Et puis, qu’est-ce que ça change?…

Kroll avait préparé un discours bien senti, bien tapé, bien envoyé. Il a dit tout haut des trucs que tout le monde pensait tout bas, comme on dit. Ça faisait des chouettes rires un peu indignés «ho ho ho ho!». Mais qu’est-ce que ça change?…

Le même jour, dans la soirée, tout le gratin de la bande dessinée célébrait un des plus grands et des plus populaires dessinateurs de sa génération: Uderzo. L’auteur d’Astérix avait décidé de fêter ses soixante ans de carrière à Bruxelles dans un hôtel très chic. Pas mal pour un Français, marquer le fait que la BD classique est avant tout un truc belge. Mmmh. C’était émouvant d’écouter les petits discours improvisés par Roba, Graton, Dany qui rendaient hommage à leur vieux copain. Mais qu’est-ce que ça change?…

La saison télé a recommencé. La «Télé Infernale» plaît vraiment beaucoup à ceux qui aiment bien. Il y en a aussi qui aiment moins, mais qui regardent quand même. Sont pas obligés. Le problème, c’est qu’il y en a beaucoup qui ne regardent pas, ce qui ennuie un peu la direction de la RTBF. Mmh, qu’est-ce que ça change?…

Alors mardi, c’était congé. La fête de la Communauté française. Pour la télé, il y avait l’Improsession à Liège. C’était bieeeen! Des invités prestigieux: Sandra Kim qui n’a même pas pu répéter avec les musiciens. Adamo qui se demandait ce qu’il était venu faire là. Mais Marie Arena avait vraiment insisté pour qu’il vienne, alors il est venu.

Y avait Bruno Coppens, déguisé en chevalier comme tous les jours. Y avait Alec Mansion. Et moi, j’étais là pour faire comme Tibet dans «Feu Vert». Je représentais la bédé. J’ai dû dessiner des trucs en quarante secondes devant un public ébahi. Aux premiers rangs, ils criaient tous: «A POIL!». J’ai failli le faire. Puis je me suis dit: «Qu’est-ce que ça change?…» Puis plus loin, il y avait Armelle qui se demandait aussi ce qu’elle faisait là, à interviewer des gens sans entendre ce qu’ils disent. Le public lui criait aussi «A poil!» mais elle ne l’a pas fait non plus. Le plus marrant, c’est que tous mes efforts de dessinateur de service ont été coupés au montage. Je me suis ridiculisé pour des prunes. C’est comme si j’étais venu juste pour danser sur «z’étaient chouette les filles du bord de Meuse…» pour le générique de fin. Ça m’apprendra à ne pas savoir dire non. T’façon, qu’est-ce que ça change?

Avec Raoul, on parle beaucoup bouquet de chaînes. On a acheté l’antenne satellite, celle qui permet d’avoir deux mille trois cents chaînes, thématiques et autres. Prodigieux! Moi, ce que je regarde le plus, c’est la chaîne qui passe des vieilles émissions de variétés. Vertigineux! Attends, Guy Lux en 1971, j’avais quel âge? 14 ans. Et Claude, Sylvie, Johnny, Michel, Richard, France, toute cette faune abominable était déjà là! Certes il y en a dont on ne parle plus, mais ce ne sont pas les pires… Et les autres sont devenus des dieux du vingtième siècle. Pouaaah. Eeeeenfin, qu’est-ce que ça change?…

J’ai aussi acheté des nouvelles chaussures. Super belles. C’est le modèle John Lennon de Paul Smith. Elles ne sont pas «données», mais j’en avais vraiment envie. Une fois de temps en temps, je peux quand même me payer un petit caprice, non? D’ailleurs, Kroll a voulu les mêmes. Et Juan se tâte. Franchement, qu’est-ce que ça change?… J’ai laissé ma carte à la vendeuse de chaussures. Elle me plaît beaucoup. Je lui ai donné mon numéro de téléphone. Comme ça, on ne sait jamais. Hein. Plus si affinité. Mmh… enfin, si y a pas plus, qu’est-ce que ça change?…

J’ai mangé un baby homard l’autre soir. Le lendemain, j’avais un gros rhume. Mon fils a été à l’école le jour où il y avait conférence pédagogique. Mon écran plasma est tombé en panne. Ils m’en ont donné un autre. Va falloir rentrer les meubles de jardin et le barbecue.

Bientôt 2006. Faudrait tout doucement penser au réveillon.

T’façon, pour ce que ça change…

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