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[La semaine infernale, Raoul Reyers] Un peu plus à droite

The 2008-05-01 at 08:00 by Eddy. In La Semaine Infernale.

2012, notre pays commence à être sous la coupe de l’extrême droite.

Tout à commencé banalement. Un jeune type éduqué dans la haine et le racisme tire à balle dans la rue et tue une jeune fille et une enfant.

Puis tout d’un coup tout à basculé! Quelqu’un a dénoncé les agissements sordides de «petits échevins» de la région de Charleroi. Oh, à ce moment-là on se réjouissait de voir toutes ces racailles se retrouver à Jamioulx. On se disait même que la canicule devait les faire suer à grosses gouttes le vin de qualité accumulé dans leur organisme durant toutes ces années maffieuses.

Les bonnes nouvelles arrivaient tous les jours en cascade, les arrestations, les mises en garde à vue et même la cerise sur le gâteau, la démission de Patrick Moriau.

En cette période tourmentée, on avait même pu bénéficier de plusieurs jours successifs ensoleillés. Décidément le monde ne tournait plus normalement.

Tout cela préparait à la fin d’une époque.

On vit alors la grosse masse des électeurs réagir de manière primaire aux élections communales comme par hasard très proches des révélations scandaleuses. Et alors qu’on ne recevait déjà plus la liste des viandes en français dans les Colruyt de la périphérie flamande de Bruxelles, la situation commença à se durcir.

- «Pourquoi avez-vous voté pour l’extrême droite, monsieur?»

- «Parce que ces gens disent tout haut ce que tout le monde pense tout bas!»

- «Belle analyse qui a l’avantage d’être concise!»

Tout doucement, on se remit à porter des bottes qui, quand elles claquaient dans la rue, donnaient un sentiment de sécurité!

Le couvre-feu empêcha nos petits épiciers arabes de rester ouverts tard le soir donc impossible d’improviser des petits barbecues avec des légumes frais.

On s’attaqua d’abord aux étrangers et je m’aperçus très vite qu’au fond, je n’étais moi-même qu’un étranger dans la communauté où je vivais.

Les actes de racisme et de haine commencèrent à se multiplier comme si la vigilance n’était plus de rigueur, comme si la grande masse des souteneurs du Front national apportait une certaine «caution» à ce relâchement de la vigilance. On mit tout sur le compte du combat contre l’insécurité!

Un «signal fort» de la part de la population comme on dit toujours.

On en vint très vite à regretter les socialistes. On supplia Elio Di Rupo de revenir à la barre du gouvernement Wallon! Il fut tellement content qu’il prépara en un tournemain un nouveau plan pour la Wallonie. Il l’appela le plan Rumsfeld et tout fut mis en oeuvre pour que le «on a toujours fait comme ça» reprenne sa place au pouvoir.

Pour fêter ça, on organisa un Grand Prix à Francorchamps, on créa quelques postes au niveau des sociétés de logements sociaux. Un immense barbecue fut organisé à la prison de Jamioulx et on commanda de nouvelles voitures de fonction. Les ouvriers communaux se remirent à travailler sérieusement et la vie normale reprit son cours. Il se remit à pleuvoir et tout le monde poussa un grand «ouf» de soulagement.

Conclusion: on sait qui on a mais on ne sait pas qui on aura!

Hihi, c’est drôle de faire le lit du socialisme, au moins on ne pourra pas m’accuser de faire le lit de l’extrême droite.

La semaine prochaine au programme de cette émission, lit du MR, lit du CDH et lit des écolos.

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