[La semaine infernale, Bruno Coppens] L'alphabelga
The 2008-05-01 at 08:00 by Eddy. In La Semaine Infernale.
A comme Alain Destexhe. Ah! Je l’aime assez bien ce trublion qui n’obéit pas au doigt et à l’oeil à Reynders. En dénonçant récemment les problèmes de sécurité, il nous a permis de découvrir un changement radical d’attitude du MR à quelques semaines des élections… En menaçant vertement le chevalier blanc, Reynders volait au secours des deux ministres concernés: Patrick Dewael, ce qui est assez logique, mais aussi… la pauvre Laurette qui a déjà tant de soucis avec l’évasion de la prison de Tiers-monde… Tiens, tiens, MR-PS?… Ça ne sent pas le préaccord électoral? Tout comme Olivier Chastel à Charleroi qui déclare: «J’ai fait beaucoup de bien au PS!» Ironique, certes mais on sent le clin d’oeil tendre et complice. La Van Cauhabitation est-elle en marche?
Du coup, Alain Destexhe crée une liste «Auderghem + Ambitieuse». Etre en marge, c’est viscéral chez lui! Quand on a un nom qui commence par «A l’index», comment voulez-vous rentrer dans le rang? Le nom vous trace un destin, une carrière.
Yves Leterme, par exemple. Avec un nom pareil, comment voulez-vous être ouvert, c’est le terme, un point c’est tout! Ou l’écrivain allemand, auteur du Tambour, Günther qui demandera Grass jusqu’à la fin de ses jours… Pourquoi s’étonner que la famille royale tremble aujourd’hui alors que le fils du roi a été appelé prince Flippe?! Et, en Angleterre, quand elle agite le bras, elle couine Elisabeth… Un nom, je vous le dis, ça vous marque à vie!
C comme Cuba. Là, aussi, le chef d’Etat a un nom qui préfigurait son destin. Ainsi, Fidel semble se remettre peu à peu d’une castro-entérite, excrêmement douloureuse. Cette maladie, quel symbole! Car ce problème de transit du leader cubain est en fait le drame de tout le pays. Le transit des habitants, surtout vers l’extérieur des frontières, est tellement contrôlé qu’il donne encore aujourd’hui des affres aux Cubains. Vivre la peur au ventre et voir son avenir suspendu aux aléas d’un destin frêle, dérisoire, non?
I comme immersion linguistique. On l’encourage fortement, l’immersion, car on trouve que ça va trop lentement! Mais pas du tout! Enfin! Vous avez vu ce qui est tombé cet été comme trombes d’eau! Non, l’immersion linguistique est en marche: une petite partie de la Flandre a déjà été partiellement sous eau en août! Encore quelques années, on ne devra même plus se déplacer pour apprendre le néerlandais. Nos voisins du Nord viendront se réfugier chez nous! Tiens, je me demande si Yves Leterme va trouver un Wallon ayant les capacités intellectuelles pour l’accueillir…
N comme Noé. Après la Flandre immergée, ce sera au tour de la Wallonie d’être un jour inondée. Alors prenons de l’avance, construisons dès à présent une arche de Noé wallonne sur laquelle nous recueillerons des spécimens de quelques couples flamands. Je pense aux deux derniers Anversois qui ne votaient pas Vlaams Belang ou encore au couple: Luc Vandenbossche et sa fille Freya car si un jour, quelque part, on veut recréer le peuple flamand, autant partir d’un modèle canon! La Flandre engloutie pourra ainsi renaître grâce à sa belle nappe Frrrrreyatique…
S comme Sang et Honneur. «Sang et Honneur», on dirait le titre de la saga de l’été sur TF 1! A part que ça se passe chez nous et que c’est un groupement fasciste au sein de l’armée. Ça vous étonne? Les néonazis aiment l’uniforme alors normal qu’ils s’engagent à l’armée. Et, comme ça, Hitler de rien, ils manient les armes, font des plans de bataille, marchent au pas. C’est une étape naturelle pour eux. L’armée, finalement, c’est «l’ascenseur pour les fachos». Et puis, depuis le temps que le Vlaams Belang cherche la mort de la Belgique, que des soldats en Flandre désirent pratiquer «l’Etat nazi», il y a une certaine cohérence…
Y comme Yves Leterme. Leterme, il me fait penser à Carglass: beaucoup d’éclat mais il ne donnerait pas une pièce d’un euro pour réparer!
Z comme zut! J’allais oublier de vous raconter la dernière blague que j’ai entendue sur l’incroyable évasion de la prison de Tiers-monde: «cette évasion, c’est comme le Tour de France: 27 échappés et pas un Belge!»
